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Trump temporise pour ses batailles commerciales

Les nouvelles guerres commerciales de Trump restent au stade des menaces.

Le président Trump démarre son second mandat à coups de dizaines de décrets. Les barrières tarifaires promises sont, quant à elles, reportées pour l’instant.

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Plus de deux mois après son élection, Donald Trump s’est installé officiellement pour la deuxième fois au poste de président des États-Unis le 20 janvier 2025. Après avoir prêté serment, il a signé plusieurs dizaines de décrets spectaculaires devant ses soutiens. Mais sa promesse d’appliquer dès sa prise de fonction des tarifs douaniers à ses voisins mexicains et canadiens mais aussi la Chine, ne s’est finalement pas concrétisée.

Protectionnisme renforcé

À des reporters de l’agence Reuters, le président a déclaré envisager l’application d’une hausse de 25 % des tarfis douaniers dès le 1er février pour les produits en provenance du Mexique et du Canada, leur reprochant leur gestion de l’immigration et l’entrée de drogue aux États-Unis. Plus globalement, une telle décision mettrait sérieusement à risque l’accord commercial nord-américain Nafta (Alena) entre les États-Unis, le Mexique et le Canada que Trump avait qualifié de « pire accord commercial jamais vu » il y a plusieurs années. Un accord qui implique fortement le secteur agricole, que ce soit sur le commerce ou sur la coopération scientifique.

Davantage de ventes d’énergie vers l’UE

L’Europe pourrait elle aussi être victime d’un protectionnisme américain plus agressif pour tenter d’améliorer la balance commerciale américaine. Là encore cela passerait par une hausse des droits de douane mais possiblement aussi par une hausse des ventes d’énergie vers l’Union européenne. Aucune information n’a en revanche transpiré concernant la Chine. Épouvantail de Trump lors de son premier mandat, les dernières informations évoquaient une hausse de 60 % des droits de douane pour le géant asiatique. Le contexte américain a toutefois changé depuis 2017 après plusieurs années d’inflation, responsables en partie du retour de Trump au pouvoir.

Le pays sort encore des accords de Paris

Trump a également évoqué un état d’urgence énergétique pour les États-Unis dans son discours inaugural. « La crise de l’inflation a été provoquée par des dépenses excessives et une hausse des prix de l’énergie, et c’est pourquoi je vais également déclarer aujourd’hui l’état d’urgence énergétique national. Nous allons forer, bébé, forer », a-t-il assuré.

L’éthanol n’est pas en reste puisque le décret signé par le président permettra la commercialisation toute l’année de carburant E15, contenant plus de biocarburant. Comme lors de son premier mandat, Trump a également décidé de sortir son pays des accords de Paris sur le climat après un bref retour donc, sous l'administration Biden.

Sur le volet de l'immigration, le Républicain a également signé un décret concernant les émigrés illégaux, grand pourvoyeurs de main-d’oeuvre pour l’agriculture américaine. Reste à voir si ces décrets, et la presque cinquantaine d’autres, passeront les possibles écueils juridiques. Mais ce n’est que le début.

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